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Handicap du chien : causes et conséquences

Par yuna , le juillet 15, 2022 , mis à jour le octobre 27, 2022 - 12 minutes de lecture
chien handicapé

Le handicap moteur n’est jamais une chose facile à vivre, surtout quand il nous atteint personnellement ou qu’il touche les personnes qui nous sont proches. Et quand on doit endosser le rôle de l’accompagnant et de l’aidant, du jour au lendemain et sans n’avoir reçu aucune formation en ce sens, les choses se compliquent encore !

Un chien handicapé est très dépendant de son maitre. Il aura besoin d’aide pour accomplir un bon nombre de gestes du quotidien, mais il aura aussi tendance à nécessiter un surcroît d’attention pour son bien-être psychique. Car un chien à mobilité réduite peut être fragile. Comme chez les humains, la perte de mobilité peut être particulièrement mal vécue chez le chien.

Quelles sont les principales causes de paralysie chez le chien ? Comment soigner au jour le jour un chien handicapé ? Quels sont les ajustements à mettre en place ? Quels accessoires peuvent être utiles pour préserver au maximum l’autonomie d’un chien handicapé ? Comment assurer un maximum de bien-être à un chien qui ne peut plus marcher ? Découvrez maintenant notre guide spécial consacré au handicap chez le chien !

Paralysie du chien : les principales causes de handicap

Comme chez les humains, les raisons de l’apparition d’un handicap moteur peuvent être multiples et variées. La perte de mobilité chez le chien peut ainsi arriver brutalement, à la suite d’un accident par exemple, ou être l’aboutissement d’une lente dégradation des capacités motrices, ce qui est le cas dans le cadre de maladie dégénérative.

Mais si les raisons de la paralysie du chien peuvent être nombreuses, ses manifestations et surtout ses conséquences sont de fait assez limitées. De même, les moyens d’action seront souvent de même nature.

Quelles sont les principales causes de paralysie du chien ?

chien blessé
  • Malformations des articulations. Appelée Dysplasie, cette affliction qui touche une ou plusieurs articulations peut occasionner des douleurs et à terme complètement empêcher le chien de se déplacer.
  • Arthrose. Très fréquente chez l’homme, mais aussi chez le chien, cette usure des cartilages entre les articulations est à lier à la prise d’âge et de nombreux individus seront amenés à en souffrir. Occasionnant des douleurs parfois intenses, l’arthrose peut mener à la perte partielle ou totale de mobilité.
  • Hernies discales. En compressant les nerfs au niveau de la colonne vertébrale, le disque va entrainer une paralysie des membres.
  • Affections du système nerveux. Il peut s’agir de tumeurs, d’infections, mais également de maladie neurodégénérative.
  • Accidents. Les atteintes au niveau de la colonne vertébrale peuvent induire une paralysie partielle ou totale. Aussi, des blessures telles que la rupture des ligaments peuvent entrainer une perte de mobilité chez le chien.

Paralysie des pattes arrière du chien : quelles conséquences et quels traitements ?

Quand un chien a les membres postérieurs paralysés, les principaux problèmes auxquels on pourra être confronté sont les douleurs, la formation d’escarres et l’incontinence. Pour faire face à ces conséquences, il convient de mettre en place une prie en charge adaptée, toujours avec l’appui du vétérinaire.

L’incontinence du chien handicapé

L’incontinence, qu’elle soit urinaire ou fécale, est un souci aussi bien pour le propriétaire, qui devra nettoyer souvent, que pour l’animal qui peut aussi en être incommodé. En cas d’incontinence urinaire, il sera parfois nécessaire de la part du maitre d’aider le chien à réaliser ses mictions de temps en temps, dans le but d’entretenir le muscle qui commande cette fonction. En exerçant une petite pression sur une zone donnée, on pourra aider l’animal à vider sa vessie intégralement, ce qui préviendra aussi l’apparition d’éventuelles infections urinaires. Pour savoir comment bien procéder, demandez à un professionnel de la santé animale de vous faire la démonstration. Ce geste sera ensuite à accomplir 5 fois par jour environ.

Chien paralysé : attention aux escarres !

Outre l’incontinence, l’autre grand sujet de préoccupation quand on parle de paralysie chez le chien c’est la formation d’escarres. Il s’agit de plaies dues aux frottements qui vont apparaitre sur les principaux points de contact avec le sol. Ils sont favorisés par la position allongée qui dure, mais aussi par le fait de se trainer à l’aide des pattes avant.

Être attentif et examiner régulièrement la peau de l’animal, surtout au niveau des points d’appui, lui procurer un couchage qui limite les pressions fortes sur ces mêmes points, des accessoires protecteurs sont autant d’éléments qui pourront protéger le chien handicapé de l’apparition d’escarres. Plus important : favoriser les mouvements encore possibles pour le chien ou réaliser des massages pour stimuler la circulation sanguine. Enfin, éviter à tout prix que les points d’appui du chien trainent dans l’humidité, notamment dans l’urine.

Soulager la douleur d’un chien handicapé

Enfin, la troisième grande conséquence du handicap chez le chien, c’est la douleur. Les causes du handicap (atteintes des articulations, des ligaments, des muscules, etc.), mais aussi ses conséquences (escarres dues aux frottements, infections urinaires, etc.) peuvent être à l’origine de douleurs plus ou moins intenses pour nos animaux. Il est indispensable de chercher à soulager le chien handicapé de ces douleurs. Et cela doit se faire avec l’appui du vétérinaire.

Parfois, une opération chirurgicale devra être mise en œuvre. C’est par exemple le cas dans le cadre de hernies discales. D’autres fois, la prise de médicament pourra soulager la douleur du chien. Enfin, certains dispositifs pourront également réduire la douleur de façon mécanique. On pense par exemple au chariot pour chien handicapé qui éloignera les points d’appui du sol. Enfin, la mise en place de séances de physiothérapie pourra parfois aider l’animal.

Handicap chez le chien : les conséquences physiques et psychologiques

Si les trois principales complications possibles en cas de paralysie du chien sont l’incontinence, la formation d’escarres et la douleur, il est également d’autres paramètres pouvant entrainer des conséquences particulièrement néfastes pour l’animal et qu’il s’agit de ne pas laisser de côté. Dépense énergétique, entretien des muscles valides, mais également la santé psychique devront à tout prix être stimulée ou favorisée chez le chien à mobilité réduite. Pour contenir le handicap de son animal et lui permette de retrouver une vie un peu plus normale en dépit des séquelles, voici quelques aspects sur lesquels il faudra donc être vigilants.

Un chien handicapé dépensera moins d’énergie

C’est évident : un animal handicapé ne se déplacera pas comme un animal valide. Le chien paralysé du train arrière ne pourra pas gambader comme avant ou comme le font ses congénères. Et même si on lui procure un chariot pour chien, il aura quand même tendance à limiter ses déplacements. En bref : il bougera moins et sa dépense énergétique moyenne va donc connaitre une très nette baisse. Et quand on dépense moins d’énergie, on a tendance à mettre le surplus en réserve, sous forme de graisses. Or, la prise de poids constitue un grand danger pour un chien à mobilité réduite. Le surpoids, puis l’obésité vont être pour lui comme un engrenage qui va mener de façon certaine à l’aggravation générale, mais profonde de son état de santé, et ce sur divers plans.

En effet, si son poids augmente, l’animal aura de plus en plus de mal à se soulever avec ses membres valides. Car parallèlement à la prise de poids, il y a aussi la fonte musculaire qui accompagne l’arrêt de l’activité physique. Très vite, l’animal sera immobilisé, complètement dépendant. Mais ce n’est pas tout. Problèmes cardio-vasculaires, diabète, difficultés respiratoires, atteintes des articulations : très nombreuses sont les complications liées au surpoids chez le chien.

La baisse des dépenses énergétiques chez le chien à mobilité réduite doit donc absolument être prise en compte. Des mesures doivent être mises en place tant sur le plan de l’alimentation que sur l’activité physique, qui doit être stimulée.

Entretien des muscles valides : un enjeu pour la préservation de la motricité du chien

Comme on vient de l’évoquer, la réduction brutale ou progressive de l’activité physique va emmener à une baisse de l’activité physique chez le chien handicapé. Les muscles non sollicités vont alors très vite diminuer de volume : c’est la fonte musculaire.

Si la fonte musculaire est en partie inévitable chez le chien à mobilité réduite, elle reste un problème à contenir au maximum si on veut garder son animal en bonne santé. Car la diminution de la masse musculaire va d’une part modifier le métabolisme du chien, qui va dépenser encore moins d’énergie (et donc stocker davantage de graisses !), et d’autre part restreindre encore plus ses capacités locomotrices, qui vont au fil du temps inexorablement s’étioler.

Pour préserver au maximum et le plus longtemps la mobilité de l’animal, il convient donc de mettre en place des stratégies pour stimuler ses muscles encore valides, afin qu’ils ne dépérissent pas. L’achat d’une poussette pour chien pourra par exemple permettre à un animal qui ne peut pas beaucoup marcher d’en faire un peu et de faire des pauses régulièrement. Pour un chien complètement paralysé, un chariot pour chien est une solution de choix qui lui rendra le plein usage de ses membres valides.

Mais l’entretien des muscles du chien handicapé passe également par le jeu, la stimulation, et par des thérapies spécifiques. Par exemple, les exercices dans l’eau, sur un tapis roulant aquatique, sont particulièrement efficaces et bénéfiques.

Chiens handicapés : des animaux psychologiquement fragilisés

Outre les nombreuses conséquences physiques que le handicap engendre chez le chien, la dimension psychologique est elle aussi très importante. On les remarque parfois aux modifications de comportement du chien handicapé. Dépendance et grand besoin affectif, profonde angoisse de séparation, agacements et troubles dus à la frustration : le chien handicapé peut parfois montrer de grandes fragilités psychologiques. En fonction des situations, il faudra les réconforter, les rééduquer, ou les emmener chez un comportementaliste et psychologue pour animaux.

La perte de mobilité est un phénomène qui peut être particulièrement mal vécu par le chien, surtout si elle survient de façon brutale. Le fait d’être restreint dans ses déplacements va en effet engendrer une profonde angoisse autant qu’elle sera à l’origine d’importantes frustrations. En outre, si rien n’est fait, le chien handicapé pour connaitre une très grande détresse psychologique. Pour éviter cela, tout l’enjeu sera de rendre au chien un maximum de son autonomie et de le faire se sentir bien dans sa nouvelle vie.

Cela passe bien sûr par une adaptation de l’environnement de l’animal. Surélever sa gamelle, ou au contraire la mettre plus bas, opter pour un canapé pour chien ergonomique et bas, etc. Le but est ici de préserver l’animal des petites frustrations du quotidien. Il faut mettre en place des stratégies qui lui permettront de réaliser les actions du quotidien en toute autonomie, sans le recours de son maitre.

Car quand un chien handicapé se sent trop dépendant de son maitre, il peut développer des troubles du comportement. Il est en effet fréquent que ces animaux souffrent d’une profonde angoisse de séparation, et que chaque départ au travail devienne un moment très difficile pour le chien. Dans ces cas-là, la méthode sera de faire prendre conscience à l’animal qu’il peut être autonome. Et, aussi contre-intuitif que cela puisse paraitre, cette rééducation passera aussi par le fait d’ignorer son animal, en évitant notamment de lui dire au revoir quand on sort de chez soi, ou bonjour quand on rentre.

Parfois, il peut arriver que la situation nous échappe est que la détresse psychologique du chien handicapé engendre des troubles qu’il nous est impossible de maitriser. Agressivité, grande angoisse, automutilation, etc. Il sera alors judicieux de faire appel à un véritable spécialiste du comportement canin. Psychologue pour chien, comportementaliste animalier ou vétérinaires pourront dans ces cas-là vous venir en aide et vous conseiller.

Conclusion : le handicap n’est pas la fin pour votre chien

Même si un chien perd brusquement l’usage de certains de ses membres, ou qu’il souffre d’une pathologie qui va réduire sa mobilité, il pourra très bien retrouver une vie satisfaisante, pour peu que l’on y mette du sien. Par une bonne connaissance du handicap et de ses conséquences, par l’adaptation de l’environnement de l’animal et par un encadrement adéquat, il est tout à fait possible de rendre un chien handicapé tout à fait heureux.

Pour savoir comment s’y prendre pour prendre soin d’un chien handicapé, on vous invite à lire la suite de ce dossier sur le handicap du chien : Comment s’occuper d’un chien handicapé ?

yuna

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